Courant dans la profession, le mot de captation n’est peut-être pas le mieux adapté. Renvoyant à la seule idée d’enregistrement, il évoque une “mise en boîte” passive et neutre du spectacle ou de l’évènement, la réduisant à une simple opération technique.
Partant de là, le résultat d’une captation est souvent décevant, pour ne pas dire ennuyeux, quand bien même le spectacle était de qualité.
Ma démarche en captation est de rendre au spectacle enregistré l’aspect vivant, vibrant, captivant qu’il avait sur scène. Pour cela, je privilégie le placement des caméras au plus près de la scène, au ras de l’action et de l’émotion, mais aussi au milieu du public. Et derrière chaque caméra, il faut un être humain sensible, qui ne se contente pas de suivre les déplacements comme une caméra de surveillance avec intelligence artificielle, il faut une intelligence sensible à même de retransmettre la tension émotionnelle qui s’installe à chaque instant du spectacle.
En bref, ne pas seulement capter, mais faire re-vivre le spectacle vivant en vidéo.